Elisabetta NERI (Umr O&M | EU Marie Curie Fellow/Univ. de Liège) – Travailler sur les polychromies : de la matérialité à la signification de la couleur –
• Séminaire TechnicoTop 2022-2023 • Techniques émergentes appliquées au monde de la recherche en histoire et archéologie •
→ vendredi 7 octobre 2022 14h30 |
La polychromie
La Sorbonne – salle F608
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Longtemps méconnue, parfois sciemment parce que l’idée de sa présence contrariait les idées reçues depuis Winckelmann sur une sculpture antique blanche et pure, la polychromie fait depuis une vingtaine d’années l’objet d’importants programmes de recherche, dont l’objectif principal est de démontrer qu’elle existait bel et bien mais s’attarde peu sur la signification religieuse et socio-politique de la couleur.
Le séminaire présentera le protocole d’étude récemment expérimenté dans le cadre du projet EU-MSC-IF Polychroma. La méthodologie mise en œuvre intègre les analyses physico-chimiques sur les couches peintes conservées sur les sculptures, l’analyse formelle et contextuelle des sculptures et un examen des sources écrites et iconographiques. Ce projet vise à mettre en évidence aussi bien les caractéristiques techniques que les enjeux sociétaux de la polychromie sur la sculpture romaine, à partir de l’étude de plusieurs collections (Musée du Bardo, Tunis ; MDAA, Arles, MAH, Bruxelles, Musée de Mariemont, Musée archéologique de Milan, Musée St.-Raymond de Toulouse).
Au-delà des résultats obtenus, l’intervention pose le problème méthodologique de comment mettre en dialogue les données issues de la physico-chimie du patrimoine et celles archéologique et historique.
→ Quelques références bibliographiques [en ligne]
- Abbe M., Şare Ağtürk T. (2019) – “The new corpus of painted Imperial Roman marble reliefs from Nicomedia: a preliminary report on polychromy”, Technè 48, p. 100–109 ↵
- Bourgeois B. (2016) – “Les vies d’une reine. À propos des remaniements antiques de polychromie sur le portrait de Bérénice II à Mariemon”, dans R. van Den Hoff, F. Queyrel, E. Perrin-Saminadayar (dir.), Eikones. Portraits en contexte. Recherches nouvelles sur les portraits grecs du Ve au Ier s. av. J.-C., Osanna, Venosa, p. 151–168 ↵
- Kopczynski N., De Viguerie L., Neri E., Nasr N., Walter P., Bejaoui F., Baratte F. (2017) – “Polychromy in Africa Proconsularis: investigating Roman statues using X-ray fluorescence spectroscopy”, Antiquity 91(355), p. 139-154 [doi:10.15184/aqy.2016.250] ↵
- Neri E., Nasr N., Strivay D. (2022) – “Ancient restoration in Roman polychromy: detecting aesthetic changes?”, Heritage 5, p. 829-848 [doi: 10.3390/heritage5020045] ↵
- Neri E., Bouvier C., de Viguerie L., Brunelle A., Nasr N., Béjaoui F., Baratte F., Walter P. (2021), “Wax finishing in Roman polychrome statuary: Ganosis on the colossal head from Dougga (Tunisia)”, Journal of Cultural Heritage 51, p. 29-36 [doi 10.1016/j.culher.2021.06.013] ↵
- Neri E., Alfeld M., Nasr N. et al. (2022) – “Unveiling the paint stratigraphy and technique of Roman African polychrome statues”, Archaeol Anthropol Sci 14, p. 118 [doi 10.1007/s12520-022-01586-3] ↵
- Østergaard J.S. (2018) – “Polychromy, sculptural, Greek and Roman”, The Oxford Classical Dictionary ↵
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Fabienne Dugast (7 septembre 2022). – Analyser la polychromie. Techniques au Top. Consulté le 23 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/uo9p